Publiée le 01 Août 2010
lapin
huile
farine
petits oignons
eau
bouquet garni
sel, poivre
Quand je tue mon lapin, que j'engraisse moi-même avec de l'herbe
ramassée dans les vignes du voisin -qui ne met pas d'engrais -, je
récupère le sang dans un bol et je le délaye tout de suite avec du
vinaigre et je tourne, je tourne pour qu'il ne coagule pas.
Ma mère leur arrachait un œil. Moi, je l'assomme du tranchant de la
main et je lui coupe la garguenette.
Il faut un couteau vraiment pointu. Si c'est une femelle, ça va, si
c'est un male, la peau est plus dure.
Une fois saigné, je coupe le lapin en morceaux et je le fais revenir
dans une grande poêle avec un peu d'huile.
J'ajoute de la farine avec une bonne main de petits oignons d'abondance.
Je brasse bien et je couvre avec de l'eau. Quand ça bout, je verse le
sang petit à petit, en ayant pris soin de le délayer avec un peu de
bouillon chaud pour qu'il ne tourne pas.
Je laisse mijoter avec le bouquet garni.
Saler, poivrer, servir tout chaud.
"Sophie L"
Marguerite H., Almanach du Charentais, 1999
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