Publiée le 01 Août 2010

 

En Provence, le dîner du réveillon de Noël commence très simplement. Il est servi à temps afin qu'on le termine avant de quitter la maison pour la messe de minuit.
Sur la table, on posera, en souvenir des sept plaies sacrées du Christ, sept mets où doivent entrer trois éléments :
- l'ail et la sauge, plantes de vertu réputées miraculeuses
- un poisson maigre.

Pour achever cet humble festin, on sort ensuite les treize desserts qui peuvent paraître exagérés mais qui sont en réalité des offrandes très modestes : dattes, noix, noisettes, figues, raisins, amandes, nougat noir, nougat blanc, mandarine, papillotes, oreillettes, pâte de coings et fougasse.
Les dattes : fruit béni car un palmier offrit refuge à Marie lorsqu'elle fuyait en Egypte
Les fruits secs : noix, noisettes, figue, raisin et amande qui sont un échantillon des précieuses richesses du terroir et font partie des réserves récoltées l'été.
Les nougats : le noir étant très dur et le blanc plus tendre.
La mandarine : fort appréciée car son écorce jetée dans le feu dégage une odeur des plus agréables.
Les papillotes : parce que l'enveloppe frangée de ce bonbon contient une surprise dont raffolent les enfants.
Les oreillettes et la pâte de coings : que l'on peut préparer soi-même car la tradition préfère que les treize desserts soient confectionnés dans la famille.
La fougasse : qui fait partie des offrandes de la crèche vivante lors de la messe de minuit.

Brigitte brigitte63@wanadoo.fr

 

 

C. Etienne "Aimer la cuisine de Provence", paru aux Editions Ouest-France


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